La région d’Ouled Chamekh se trouve dans les basses steppes du Centre-Est. C’est une des municipalités du gouvernorat de Mahdia.
La majorité de ses terres sont composées des plaines étendues. L’altitude moyenne varie entre 40 et 100m par rapport au niveau de la mer. Peut-être ce déploiement et cette terre sablonneuse, légère, labourable sont des facteurs naturels favorables à la culture du (blé et de l’orge), connue autrefois sous l'appellation " Béja de Sahel ".
La tribu d’Ouled Chamekh a conservé sa place distinguée dans le domaine agricole. Elle possède la plus grande surface cultivée d’après les tribus de Souassi 1856 . Les habitants de Ouled Chamekh comptent en 1862 environ 2015 individus .
Cette fertilité et cette présence de surfaces agricoles seraient à l'origine des raids continus de kabyles voisines telles que (Jlass, Elhmama) qui possèdent des terres arides. La couverture végétale représente un facteur convenable à l’élevage du bétail surtout par la présence des vastes pâturages. Les chotts par exemple couvrent une surface de 14000 hectares à Ouled Chamekh.
Jusqu’à 1963, date de l’insurrection de l’office de terres de Souassi, les champs d’oliviers et des amandiers étaient rares par rapport aux plantes des steppes qui résistent au climat presque aride. Les plantes qu’on trouve le plus dans la région sont Essedre ,el katf , l’alfa ,le jadari ,le sbat, le metnan, le rathm et le kouzeh. On prétend que la tribu d’Ouled Chamekh est venue en Tunisie de Sakia Elhamra et précisément d’une région qui s’appelle « jbel Chamekh » et s’est installée dans une zone appelée « essadaf » qui doit son nom à Abi Elhassan ESSADFI. Ils l’ont peuplée et elle a pris le nom Ouled Chamekh qu’elle conserve jusquà aujourd’hui . Les ressources historiques n’ont pas précisé la date de l’arrivée de la kabyle d’Ouled Chamekh : leur première apparaition d’après les ressources historiques fut en l’an 1710 (registre 2958) au cours de l'époque de la dynastie husseinite . La tribu d’Ouled Chamekh a participé dans les différentes batailles contre la colonisation française au début du colonialisme dont les plus importantes sont celles de (Oued Laya près de M'saken en l’an 1881, de Jemmal et de Sahline le 17 septembre et le 22 octobre). A travers les correspondances administratives et les enquêtes accomplies par les autorités coloniales et quelques remarques des chercheurs, la manière de vie d’Ouled Chamekh penche à la stabilisation, non pas comme les autres kabyles voisines telles que les «hamama, lesjlass ». La chercheuse « Valencia » est arrivée à la conclusion suivante: les kabyles des basses steppes ne laissaient pas partir leurs concitoyens et n’étaient pas un point de départ. Le plus grand facteur de la stabilité est la présence de l’eau, on y trouve de nombreux puits malgré la mauvaise qualité de la plupart de temps et un nombre de « OGLA ».
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